Personnellement, si je n'avais pas souffert d'un problème de santé et donc été mise en repos par mon médecin, je n'aurais pas pu obtenir congé pour me rendre aux funérailles de Tita.
Cela ne m'aurait pas empêchée de penser très fort à elle et d'avoir le coeur gros, cela n'aurait pas signifié non plus que ce départ inopiné ne me faisait pas souffrir...
Une absence à des funérailles n'est pas forcément un signe de "non-amitié", de "je m'en foutisme" ou d'indifférence. Elle peut être due à des raisons professionnelles ou familiales, un congé non-obtenu, un horaire de travail incompatible, un boss incompréhensif, ...
De même : qui peut citer une célébration d'adieu où tous sans exception sont émus, où tous sont présents par amour ou amitié envers le disparu ? Dans toute cérémonie de funérailles, on trouve des gens abattus, émus, chagrinés, mais aussi des curieux, des gens qui viennent par obligation, des gens qui viennent par politesse, des gens qui viennent pour montrer qu'ils étaient présents... Est-ce que ce genre de présence vaut mieux qu'une absence due à des raisons extérieures ?
On ne mesure donc pas le degré d'émotion d'une personne à sa présence ou à son absence à des funérailles.
On ne me fera pas croire que tous les absents avaient tort ce jour-là...
L'important est et reste ce que l'on a dans le coeur, pas ce que l'on montre...